De temps à autres, c’est comme si je recevais une petite confirmation tout au fond de moi qui me disais : « tu es spéciale ». Je ne compris que bien plus tard, des années après, que j’étais spéciale par le fait que….
Je m’appelle Sylvie, je suis française, et j’ai été élevée dans une famille traditionnelle française avec ma soeur. Comme beaucoup de français, j’ai fait ma première communion, ayant suivi des cours de catéchisme pendant quelques temps, mais personne dans ma famille n’était ni spirituel, ni pratiquant. C’était la tradition. Seule ma grand-mère paternelle était catholique très pratiquante. Parfois, quand elle nous rendait visite et qu’elle voulait aller à la messe le dimanche, j’étais la seule de la famille à bien vouloir l’accompagner de temps à autres.
J’étais jeune, et ne comprenais pas grand chose à tout ce qui était dit, et Dieu resta longtemps un mystère pour moi. Je ne comprenais pas la raison du rituel de la messe, ni le sens des quelques passages de la Bible qui m’étaient un peu familiers.
J’ai pourtant toujours eu en moi, depuis aussi longtemps que je me souvienne, depuis ma petite enfance, un sentiment à la fois vague et clair, ferme et pourtant inexplicable, que j’étais quelqu’un de spécial. Je crois que dès 6-7 ans, j’ai ressenti cela. De temps à autres, c’est comme si je recevais une petite confirmation tout au fond de moi qui me disais : « tu es spéciale ». Je ne compris que bien plus tard, des années après, que j’étais spéciale par le fait que Dieu m’avait choisie avant la fondation du monde (Eph 1.4) Dieu nous choisit avant la fondation du monde , et au temps opportun, nous mène à Lui.
J’ai eu seulement quelques transactions avec Dieu tout au long de ma jeunesse. Je me souviens distinctement de m’être adressée à Jésus un jour, dans une église catholique, avec grand-mère, tout en regardant une statue de Lui qui Le représentait tombé sur le chemin de Golgotha et aussi cloué à la croix, Lui disant : « Qui es-tu? Pourquoi t’a t-on fait ça? » J’avais alors une dizaine d’années. Ensuite, vers 15 ans, je rentrais à la maison un après-midi et je me suis dit : « mais à quoi sert la vie? Quel est donc le but de la vie humaine? quel est son sens? » Pour moi, la philosophie ne me donnait pas de réponse, et je refusais d’admettre l’absurdité d’une vie qui s’arrêterait à la mort, d’une vie sans aucun sens. J’espérais un sens éternel à ma vie éphémère. C’est à l’âge de 21 ans que je reçus les réponses à mes questions.
Bizarrement, à 21 ans, j’avais complètement mis de côté toute recherche spirituelle, et je ne pensais guère qu’à m’amuser et passer du bon temps, profitant des choses du monde. J’étais bonne élève, mais je faisais comme tous les jeunes autour de moi et profitais de ma jeunesse.
En troisième année d’université, je partais aux USA pour une année d’études. Là, un de mes professeurs prit un instant pour discuter avec moi et me prêcha l’évangile. Je refusais de croire et me moquait même de l’idée de Dieu. Quelques semaines plus tard, ce même professeur me reparla de Dieu, cette fois-ci, me présentant Dieu le Père. Je refusais de croire. Je riais même à l’idée d’un Dieu qui soit notre Père. Cela n’avait aucun sens selon ma logique.
Quelques semaines plus tard, le professeur avait sur son bureau une Bible. C’était un gros livre. Je ne me souvenais que vaguement du missel catholique que j’avais tenu dans mes mains il y a bien longtemps… Il me demanda de l’attendre un instant. Pendant que j’attendais, je décidais de feuilleter la Bible. Je l’ouvrais n’importe où et commençais à lire. C’était le Cantique des Cantiques. Je ne comprenais pas, mais j’aimais ce qui était écrit. En lisant, je me sentais comme attirée par ce livre. Tout à coup, je voulais tout savoir, je voulais comprendre et continuer à lire.
Quand le professeur est revenu, je lui ai demandé directement : » qu’est-ce que ça veut dire? » et à partir de ce passage de la Bible, il m’expliqua le plan de Dieu, le cœur de Dieu, l’histoire d’amour divine et humaine entre Dieu et l’homme, représentée dans le Cantique des Cantiques par le Bienaimé et la Sulamite. Ce frère ouvrit les Ecritures et le cœur de Dieu! Dès l’instant, mon coeur était capturé par Dieu.
Ensuite, le frère me demanda simplement: maintenant, il faut invoquer le nom du Seigneur. C’est à dire, l’appeler à voix haute, comme s’Il était dans la pièce à côté et que tu veux qu’Il vienne à toi. Invoques son nom et Il viendra! Il entrera en toi! Si tu l’invoques, confesses de ta bouche, tu seras sauvée(Rm 10.9-10, 13).
Alors j’ai appelé! J’ai appelé Jésus « Seigneur Jésus! », invoquant Son nom de tout mon cœur, voulant très sincèrement qu’Il vienne. J’ai immédiatement ressenti quelque chose de merveilleux et de puissant au fond de moi…c’est difficile à décrire…Je me sentais remplie de vie, de puissance, de lumière ! J’ai reçu Sa vie à cet instant. Je suis née de nouveau à cet instant.
Dès lors, ma vie humaine a complètement changé. Mes goûts, mes préférences, ont changé par la vie de Dieu au fond de moi, sans même que quelqu’un me dise quoique ce soit. Ma marche avec Dieu a commencé à cet instant, et depuis 28 ans, ne s’est pas arrêtée. Il est tout aussi frais, doux, proche et merveilleux maintenant qu’Il ne l’était alors. Je me réjouis de Lui seule et aussi avec tous les frères et sœurs.
Il y a encore tant à dire. Tant d’expériences… Mais ceci témoigne de la façon dont ma vie chrétienne a débuté.
Amen
Sylvie Day